Objet : Aujourd’hui, s’ouvre la 65ème session de l’Assemblée Générale de l’ONU. Pendant cinq jours, les 192 Etats membres seront réunis, à New York, pour réfléchir à la refonte du système de gouvernance mondiale. La Fondation Casques Rouges de l’ancien ministre Nicole Guedj est particulièrement concernée par ce rendez-vous, lors duquel sera notamment abordée la question de l’efficacité de la coordination des opérations d’assistance humanitaire (troisième commission, point E).
Depuis quelques années, les catastrophes naturelles se multiplient et le nombre de personnes exposées aux bouleversements environnementaux ne cesse de croître. Selon l’ONG anglaise OXFAM, 250 millions de personnes sont, chaque année, victimes des catastrophes naturelles. D’ici 2015, les experts prévoient une augmentation de 54%, ce qui porterait le nombre de sinistrés à 375 millions d’individus.
Ces chiffres semblent refléter la dure réalité de l’année 2010. Début janvier, Haïti a été frappée par l’un des plus terribles tremblements de terre de l’histoire. Quelques semaines plus tard, le Chili a été à son tour secoué par un séisme de magnitude 8,8. C’est aujourd’hui le Pakistan, touché par des inondations aux proportions inédites, qui se retrouve dans une situation désastreuse avec plus de 21 millions de personnes affectées.
A l’aube de l’Assemblée Générale de l’ONU, ce bilan démontre, s’il le fallait, l’impérieuse nécessité d’adapter le système humanitaire pour faire face aux nouveaux défis environnementaux et porter secours aux victimes.
Il devient vital de mieux coordonner et de mieux organiser l’aide internationale pour sauver des vies dans l’urgence. C’est dans ce combat que s’est engagée Nicole Guedj, ancien ministre et Président de la Fondation Casques Rouges. Depuis de nombreuses années, elle ne cesse de militer pour la mise en place d’une force internationale humanitaire de réaction rapide, placée sous l’égide de l’ONU: les Casques Rouges.
Centre de crise mondial, doté d’antennes régionales et d’une force opérationnelle d’appoint, les Casques Rouges s’attacheraient notamment à identifier les besoins, mutualiser les ressources disponibles et définir des schémas directeurs d’intervention. Dans les premières heures d’une catastrophe, des médecins, logisticiens, ingénieurs en télécoms ou encore spécialistes du génie civil seraient déployés pour coordonner l’ensemble des équipes gouvernementales et non gouvernementales.
L’opinion publique franà§aise s’est déjà manifestée en faveur de cette proposition au lendemain du tremblement de terre d’Haïti. Dans un sondage, réalisé par Opinion Way et publié dans Le Figaro du 27 janvier 2010, 89% des Franà§ais estimaient que les secours auraient été plus efficaces [en Haïti] si une force internationale humanitaire de l’ONU avait existé.
Dans son combat pour la création de frères humanitaires des Casques bleus, la Fondation Casques Rouges peut d’ores et déjà compter sur de nombreux soutiens. Accompagnée par le Président haïtien René Préval, Nicole Guedj a notamment présenté son projet à Ban Ki-moon, le 31 mars dernier, lors de la conférence internationale sur la reconstruction d’Haïti. Le Secrétaire Général de l’ONU a reconnu la nécessité de mieux organiser les secours pour faire face aux catastrophes naturelles majeures : « C’est un beau projet et c’est une belle idée. Il faut le mettre à l’étude » a-t-il déclaré.
Plusieurs Chefs d’Etat appuient également le projet des Casques Rouges. Les Présidents Blaise Compaoré du Burkina Faso, Ali Bongo du Gabon, Michel Sleiman du Liban, Amadou Toumani Touré du Mali, Faure Gnassingbé du Togo ainsi que le Roi du Cambodge, ont fait part de leur adhésion à cette initiative.
Le Président de la Commission de l’Union Africaine, Jean Ping, s’est aussi mobilisé en faveur des Casques Rouges dans une tribune publiée le 4 avril 2010, dans Le Figaro.
Selon Nicole Guedj : « Nous avons largement les moyens d’inventer un humanitaire efficace et durable, un humanitaire qui sache optimiser les fonds alloués et surmonter l’écueil du gaspillage. Nous n’avons pas besoin d’un acteur supplémentaire : les ONG et les agences intergouvernementales accomplissent déjà un travail considérable. Encore moins d’une nouvelle philosophie. Il n’y en a qu’une qui vaille : sauver des vies. Le monde humanitaire a besoin de préparation, d’encadrement, de coordination, de régulation, de structuration, de veille… Il lui faut une « intelligence humanitaire » pour anticiper et unifier son action. Il lui faut des Casques Rouges humanitaire pour coordonner son intervention ».
Plus d’informations : https://www.casques-rouges.org
Pour des Casques Rouges à l’ONU (Editions du Cherche-midi, 2009).
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